Un haut général du Hezbollah tué dans une « attaque israélienne », les tensions entre le Liban et Israël s’accentuent

Wissam al-Tawil est décédé lundi après une attaque de drone contre sa voiture dans le village de Khirbet Selm, au sud du Liban, à une quinzaine de kilomètres de la frontière avec Israël. Les services de sécurité libanais ont rapidement pointé du doigt Israël. Pendant ce temps, le ministre israélien des Affaires étrangères, Israel Katz, a revendiqué la responsabilité de l’attaque dans une interview télévisée sur la Quatorzième chaîne. L’attaque contre al-Tawil faisait partie de la guerre menée par Israël, a déclaré Katz.

Wissam al-Tawil aurait été l’un des principaux généraux d’al-Radwan, une armée d’élite au sein du Hezbollah. L’unité, stationnée le long de la frontière nord d’Israël, souhaitait lancer une attaque dans le nord du pays avant la guerre. Cependant, le projet a été suspendu en raison de l’attaque surprise du groupe terroriste palestinien Hamas.

Les médias d’État libanais ont partagé lundi plusieurs photos montrant al-Tawil à côté de hauts responsables, dont le chef du Hezbollah Hassan Nasrallah et le général iranien assassiné Qassem Soleimani. Selon des sources, al-Tawil est l’un des commandants du Hezbollah les plus importants tués depuis le début de la guerre.

La mort d’Al-Tawil et l’implication d’Israël accroissent encore les tensions entre Jérusalem et Beyrouth. Israël a souligné à plusieurs reprises que les échanges de tirs en cours avec le groupe terroriste chiite à la frontière étaient « insoutenables ». Selon les experts, la mort du général du Hezbollah est « très douloureuse ». “Nous craignons que cela n’aggrave la situation”, a déclaré une source anonyme au sein des services de sécurité libanais.

Le week-end dernier, on a appris que les États-Unis craignaient que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu ne déclenche une guerre contre le Hezbollah. C’est pour cette raison que le président américain Joe Biden a envoyé ses délégués, dont le secrétaire d’État Antony Blinken, en Israël. Les États-Unis veulent éviter à tout prix une escalade, même si la mort d’al-Tawil pourrait désormais y mettre un terme.