« Les soldats russes envahissent violemment les médias ukrainiens »

Lors des raids militaires russes, notamment dans le sud de Berdiansk, les journalistes ukrainiens sont contraints de coopérer et de reprendre la couverture du Kremlin. S’ils ne le font pas, les Russes menacent de bloquer les tours de réception et de diffusion ou de les manipuler de manière à ce que les informations russes soient diffusées, rapporte le radiodiffuseur britannique.

L’agence de communication d’État ukrainienne rapporte que huit stations sont déjà utilisées pour lancer de la « propagande et de la désinformation » dans les airs dans le sud de l’Ukraine. Ainsi, les citoyens des villes occupées n’ont accès qu’aux chaînes de télévision russes.

Otage

L’un des journalistes pressurisés, Serhiy Starushko, raconte qu’après leur réunion du matin, des soldats russes ont soudainement pris d’assaut la rédaction de la chaîne d’information locale. Une cinquantaine d’employés ont été retenus en otage pendant des heures, raconte-t-il. Starushko, un présentateur, a dû annoncer à la télévision qu’il déclarait la guerre aux « nationalistes ukrainiens ». Il l’a fait alors qu’il était sous la menace d’une arme. Il affirme également avoir été agressé physiquement. « Ils m’ont emmené dans une pièce à part. Ils ont commencé à me frapper sur la tête, la poitrine et les jambes. Ils m’ont également demandé d’appeler ma femme pour lui dire au revoir.

Le lendemain, la chaîne d’information a rapporté que les choses étaient calmes à Berdiansk et que « la vie s’est améliorée grâce à l’arrivée des troupes russes ».



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