Pomper ou se noyer : Henk se sent comme un seigneur du château avec des douves autour de son chalet


C’est l’eau ou l’eau lundi matin au parc de loisirs Zandleij Landgoed à Cromvoirt. En raison des fortes précipitations, l’eau atteint la porte d’entrée des maisons situées au fond du parc. «Nous sommes situés environ un mètre plus bas que les maisons de devant», explique Henk Fievez. Un peu plus tard, la meilleure solution s’avère être de creuser une grande tranchée vers le fossé pour éliminer toute cette eau, ce qui provoque des dégâts considérables dans le jardin.

La résidente Marianne Uiterwaal a été l’une des premières à découvrir la cause de toute cette pluie. «Je me suis réveillée à six heures et demie en trombe, voilà à quoi ça ressemblait», dit-elle. « J’ai des bâches sur ma terrasse, donc je pensais qu’elles étaient en panne, mais il s’est avéré que ma piscine était remontée. »

Dans son jardin, on peut en effet voir que la baignoire encastrée a été un peu relevée. « J’ai bien peur que tout soit allé à grand-mère, heureusement, il n’y a pas d’eau dans la maison. » Uiterwaal fait partie des résidents autorisés à vivre dans le parc en permanence.

Après cette désagréable découverte, elle est sortie dans la rue pour sonner aux portes des autres. On a alors rapidement conclu qu’il fallait recourir à l’artillerie lourde. « J’ai dit : il suffit d’appeler les pompiers et nous commencerons à pomper. »

« Ils sont aussi là à Noël »

Pendant plus de deux heures, ils ont essayé de pomper l’eau vers le fossé, mais cela semblait sans fin. Pendant que l’eau coule dans les lances à incendie, Marianne distribue du café aux pompiers. « Ils sont aussi là à Noël, pour nous. Ensuite, il faut aussi s’assurer qu’il y a quelque chose de savoureux.

Malgré les efforts des pompiers, il semble impossible d’évacuer l’eau. Pour éviter qu’ils n’aient à travailler pendant des heures, il a été décidé que l’eau s’écoulerait mieux par le jardin de Henk Fievez, le point le plus bas du parc. Il vit dans le parc depuis trente ans. « Heureusement, ma maison est en retrait du sol, donc ça ne rentre pas. »

En un rien de temps, une excavatrice a été dépêchée et des troupes sont arrivées pour aider à retirer les tuiles du jardin de Henk. Environ une demi-heure plus tard, son jardin est complètement ouvert et l’eau s’écoule enfin. Son chalet ressemble désormais à un château, entouré de douves.

« Ils amèneront bientôt un bateau »

L’habitant de 85 ans est surnommé en plaisantant « le seigneur du château », maintenant qu’il y a des douves bien remplies autour de sa maison. « Ils vont bientôt amener un bateau », plaisante-t-il. Malgré la misère, l’ambiance est bonne, mais quand on regarde la maison de Henk, il n’y a pas de quoi rire. Les larmes lui montent aux yeux. «Nous n’avons jamais vécu cela auparavant», dit-il.

Lors de l’ouverture de son jardin pavé, des canalisations ont également été endommagées. La conduite d’eau peut facilement être bouchée, mais les égouts semblent également être concernés. Henk n’a donc pas d’eau, mais il devra encore se débrouiller pendant un moment. Heureusement, une maison à quelques pas de là n’est pas louée et il peut y utiliser temporairement les toilettes. « Ensuite tu prendras une douche là-bas et tu viendras prendre un bon repas avec moi », conclut Marianne.

Les douves du « seigneur du château » Henk (photo : Ilse Schoenmakers / Omroep Brabant).
Les douves du « seigneur du château » Henk (photo : Ilse Schoenmakers / Omroep Brabant).

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