Le Parlement et les États membres parviennent à un accord sur la migration légale vers l’Europe : « Offrir des itinéraires plus sûrs aux migrants qui souhaitent travailler »

Les négociateurs du Parlement européen et du Conseil (les États membres de l’UE) sont parvenus à un accord mercredi sur de nouvelles procédures de migration légale vers le marché du travail européen. « Nous avons prouvé que l’Union européenne est capable d’offrir des itinéraires plus sûrs et légaux aux migrants qui souhaitent travailler », a déclaré l’eurodéputé Javier Moreno Sanchez (S&D).

Les migrants qui souhaitent travailler dans l’UE peuvent obtenir un permis dit combiné, qui leur permet d’y vivre et d’y travailler en même temps. La directive qui donne forme à la procédure de demande et aux règles pour les États membres ainsi qu’aux droits des migrants concernés date de 2011 et avait besoin d’être mise à jour.

« De nombreux employeurs sont confrontés à un marché du travail en surchauffe. La proposition sur laquelle nous nous sommes mis d’accord aujourd’hui apporte une réponse à ces pénuries (de main-d’œuvre, ndlr) et garantira une procédure fluide et prévisible pour les ressortissants de pays tiers qui souhaitent demander en une seule fois un permis de travail et un permis de séjour”, déclare La ministre espagnole des Migrations, Elma Saiz, qui a dirigé les négociations.

90 jours

Il est important que chaque pays de l’UE continue à pouvoir décider lui-même quels travailleurs étrangers et combien de travailleurs étrangers il autorise sur son marché du travail. Il est désormais convenu qu’ils devront décider dans les 90 jours suivant la demande si un travailleur migrant recevra effectivement un permis combiné, contre quatre mois aujourd’hui. S’il a également besoin d’un visa, ce qui dépend du pays d’origine, le délai de traitement ne s’ajoute pas aux 90 jours.

Les titulaires d’un permis combiné pourront changer d’employeur sur simple notification. S’ils le souhaitent, les États membres pourront imposer une règle selon laquelle les travailleurs étrangers doivent rester chez leur premier employeur pendant une durée maximale de six mois. Dans le cas où un travailleur migrant perd son emploi, il peut chercher un nouvel emploi pendant trois mois avant que son permis ne soit retiré. Ce délai est porté à six mois s’il possède son permis depuis plus de deux ans.

« Des nouvelles fantastiques »

“Cet accord est une nouvelle fantastique, surtout compte tenu du manque d’enthousiasme pour la migration légale au Conseil aujourd’hui”, a déclaré le député européen Moreno Sanchez. « Nous avons prouvé que l’Union européenne est capable d’offrir des itinéraires plus sûrs et légaux aux migrants qui souhaitent travailler, ce qui constitue le moyen le plus efficace de lutter contre l’immigration clandestine. En raison de la pénurie de main-d’œuvre, les entreprises européennes doivent attirer des employés extérieurs à l’UE. En même temps, nous voulons garantir aux salariés leurs droits et de meilleures conditions de travail.»

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