Nervosité autour des listes vertes : peu de votants, peu de sièges

Cette semaine, les Verts finaliseront leurs listes électorales. Grâce aux terribles sondages, tout le monde le sait : les places deviennent très chères. Dans certaines provinces, il est difficile de retenir le moindre élu.

Stavros Kelepouris

Les nerfs sont tendus à Groen cette semaine, et pas seulement parce que le parti obtient un taux de 6,9 ​​pour cent. Les places sur les listes électorales seront déterminées vendredi et samedi. Comme Groen risque de perdre de nombreux sièges, dans de nombreuses provinces, seule la première place est garantie pour une place au Parlement. Au Parlement flamand, par exemple, Groen pourrait perdre la moitié de ses quatorze sièges. De nombreux responsables politiques devront être déçus ce week-end. Il semble y avoir peu de place pour l’innovation.

Le fait que de nombreux anciens combattants aient annoncé leur retraite au cours des derniers mois n’aide pas. Les Verts iront donc aux électeurs avec un nombre remarquablement faible de voix. Les ministres Petra De Sutter, Tinne Van der Straeten et Elke Van den Brandt pourront peut-être capitaliser sur leur célébrité, tout comme l’ancienne présidente Meyrem Almaci. Mais après eux, il faudra chercher des dirigeants. Les coprésidents Nadia Naji et Jérémie Vaneeckhout sont encore trop légers pour permettre au parti de peser plus que son poids dans leur province.

Le parti ne s’en préoccupe pas trop. Les recherches montrent que les électeurs verts votent principalement pour le programme et pas tellement pour les gros titres bien connus, semble-t-il. Mais la conclusion est que le parti obtient un résultat inférieur à sept pour cent dans les sondages.

Le seul endroit où Groen peut échapper à la spirale descendante est Bruxelles. Avec Elke Van den Brandt, qui sera chef du parti au Parlement bruxellois, Groen y dispose d’une figure de proue populaire. Le parti est également aidé à Bruxelles par une liste parlementaire commune avec Ecolo, qui, à elle seule, serait pratiquement impossible pour Groen de faire élire quelqu’un. Tinne Van der Straeten devrait pouvoir y conserver sa place. Le chef du parti devrait être la ministre fédérale Zakia Khattabi (Ecolo).

Les cartes sont plus difficiles pour le Parlement flamand. Nadia Naji pourrait revendiquer la première place. Comme la deuxième place devrait alors revenir à un homme, Celia Groothedde pourrait tout au plus prétendre à la troisième place – inéligible. Une déception pour Groothedde, qui était sous le feu des projecteurs ces dernières années autour de la crise de la garde d’enfants. On laisse entendre au sein du parti qu’un passage au Parlement bruxellois pourrait lui apporter un soulagement.

Vaneeckhout tire normalement la liste flamande en Flandre occidentale. Cela signifie que l’histoire est immédiatement racontée, car il n’y en aura plus. Groen a raté de peu un deuxième siège en Flandre occidentale en 2019, mais sera désormais heureux de conserver ce siège. A la Chambre, il n’y aura plus qu’un seul siège à récupérer pour Wouter De Vriendt, sortant.

Miracle

Une histoire similaire de l’autre côté de la Flandre : dans le Limbourg, un siège parlementaire fédéral et un siège flamand ont été remportés en 2019, mais avec les sondages actuels, les deux sièges sont très incertains l’année prochaine. « Ce sera un demi-miracle. Je n’en tiens certainement pas compte », a déclaré une source proche. Barbara Creemers, élue fédérale du Limbourg, a également annoncé qu’elle démissionnerait.

La marge est légèrement plus grande à Anvers, la plus grande province où le plus grand nombre de sièges peuvent être attribués. Il y a quatre places à défendre pour le Parlement flamand. Selon les sondages, Groen retombe à trois, voire deux. La manière dont le puzzle sera constitué à Anvers reste un grand point d’interrogation, et cela dépend principalement de l’endroit où se joue Meyrem Almaci : restera-t-elle au Parlement flamand, ou passera-t-elle sur la liste fédérale ?

Sa préférence irait à la liste de la Chambre. En tout cas, une place s’y libérera en raison du départ de Kristof Calvo. La députée flamande Imade Annouri pourrait donc remporter la liste flamande.

En Flandre orientale, deux bastions verts s’en vont : Björn Rzoska et Elisabeth Meuleman. La conséquence logique est que la chef de faction Mieke Schauvliege devrait devenir la chef du parti flamand. Il y a peut-être un autre siège éligible derrière elle.

Petra De Sutter sera jouée en tête de liste pour la Maison. L’espoir est qu’elle obtiendra suffisamment de voix pour conserver également le deuxième siège parlementaire des Verts. Cela pourrait être pour le vétéran Stefaan Van Hecke. Même si ce ne sera pas une tâche facile : avec Alexander De Croo (Open Vld), Freya Van den Bossche (Vooruit) et Vincent Van Peteghem (CD&V), la concurrence au centre politique n’est pas mauvaise.

Le Brabant flamand ne va pas non plus devenir un gros point. Selon les sondages, au maximum un siège fédéral et deux sièges flamands reviendront aux Verts. Le parti compte les députés sortants Eva Platteau et Dieter Van Besien, mais ils doivent rivaliser avec des poids lourds comme Theo Francken (N-VA), Ben Weyts (N-VA), Frank Vandenbroucke (Vooruit), Sammy Mahdi (CD&V) ou Gwendolyn Rutten (Open Vld).

La liste européenne a déjà été établie plus tôt. Sara Matthieu pourrait y défendre son siège. Le vétéran Bart Staes soutient le parti en tant que défenseur de liste, mais un deuxième siège européen semble être une utopie.



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