Voitures et volets collants à travers les tilleuls majestueux : les couper ou pas ?


1/2 La Deken Baekersstraat à Schijndel (photo : Google Streetview).

Il y a 37 ans, l’abattage de tilleuls dans la Deken Baekersstraat à Schijndel faisait grand bruit. Toine Cooijmans vivait dans cette rue à l’époque et grâce à ses parents qui protestaient farouchement, les arbres sont restés debout. Mais aujourd’hui, les arbres risquent toujours d’être détruits. Toine ne peut pas le comprendre avec son esprit. « Ils n’en sont que devenus plus beaux et plus précieux », dit-il.

Photo du profil de Rochelle MoesPhoto du profil de Jan Waalen

Toine se tient devant la maison où il vivait avec ses parents avec une lettre du maire de 1986. A côté de lui se trouve l’un des énormes tilleuls, qui causaient déjà beaucoup de nuisances à l’époque. Les arbres attirent les pucerons du tilleul et produisent une substance collante qui ne plaît pas aux propriétaires de voitures, mais aussi aux propriétaires de maison. « Ils voulaient les couper, mais mon père s’y est opposé et la municipalité a décidé de ne pas le faire », dit-il. « C’était un grand soulagement. »

Mais 37 ans plus tard, la discussion est de retour. Car même si, selon Toine, il s’agit de la plus belle avenue bordée d’arbres de Schijndel, les tilleuls causent également beaucoup de désagréments aux habitants de la rue. Le miellat collant se retrouve sur les voitures, les volets et les allées. C’est ici que se développe la fumagine noire et les habitants s’en plaignent depuis des années.

« Chaque matin, je dois travailler ici avec un seau d’eau savonneuse. »

« Ici, toutes les maisons ont été repeintes l’année dernière et il n’en reste rien », raconte un homme. Un autre résident nous emmène à sa voiture. « Chaque matin, je dois travailler ici avec un seau d’eau savonneuse », raconte-t-il en montrant ses diamants noirs. « Nous ne sommes pas opposés aux arbres, mais nous voulons que de nouveaux poussent. Ce dont nous pouvons profiter », dit un autre. «Ceux qui protestent contre l’abattage des arbres ne vivent pas ici eux-mêmes. Cela ne les dérange pas.

L’abattage d’arbres est une question sensible dans le village et c’est pourquoi la municipalité essaie de prendre une décision prudente. Il est maintenant prévu de remplacer 19 des 30 arbres d’un côté de la rue par d’autres arbres. Les arbres resteront de l’autre côté de la rue car ils occasionnent moins de nuisances.

« Quelques mois de désagréments ne peuvent pas être le facteur décisif, n’est-ce pas ? »

Mais une partie du village ne veut pas abattre un seul arbre. Il y a maintenant une pétition contre cela déjà signé plus de 270 fois. Egalement de Toine. Il espère que cette fois aussi la municipalité en décidera différemment. « Pendant cette crise climatique, vous devriez être très prudent avec ces arbres », dit-il, déconcerté. « Ce sont des arbres très sains qui ne présentent aucun danger pour l’environnement. Je comprends que cela dérange les gens, mais une nuisance qui ne dure que quelques mois par an ne peut pas être un facteur décisif, n’est-ce pas ?

Le conseil communal de Schijndel prendra une décision le 14 décembre. Les initiateurs de la pétition tentent de savoir exactement quel âge auront les arbres avant cette date. Si les arbres ont plus de quatre-vingts ans, ils peuvent être inscrits au registre national des arbres monumentaux et ne peuvent plus du tout être abattus.

La lettre de 1986
La lettre de 1986



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