CD&V avance 3 propositions pour lutter contre la falsification des EPC : « Il n’est pas possible qu’un même logement reçoive un label D ou B, selon l’expert »

Maintenant qu’il est une fois de plus démontré que le certificat de performance énergétique (CPE) n’est pas suffisamment fiable et que le système actuel est loin d’être inviolable, le représentant de CD&V, Robrecht Bothuyne, présente trois propositions remarquables. Celles-ci devraient mieux protéger l’acheteur et le locataire contre les abus. La chose la plus remarquable : « Faire payer aux experts EPC tricheurs l’argent que les locataires ou les acheteurs perdent en raison d’un certificat incorrect. »

« La fraude est inacceptable. Il n’est pas possible qu’une même maison reçoive les labels D, C et B de la part de quatre experts énergétiques différents », déclare le député flamand Robrecht Bothuyne, également membre de la commission du plan énergétique et climatique flamand. « Des contrôles plus stricts et des amendes plus élevées (actuellement 5 000 euros maximum, ndlr) sont indispensables. « Nous pensons qu’au moins un pour cent de tous les EPC devraient être vérifiés. » Mais CD&V doit faire davantage pour mettre un terme aux mauvaises pratiques.

La proposition la plus frappante : faire payer au journaliste infidèle la perte financière subie par un acheteur ou un locataire en raison d’une attestation manifestement erronée. « L’acheteur ou le locataire doit être mieux protégé : c’est désormais le vendeur ou le propriétaire qui doit fournir un CPE. Alors que c’est le dernier acheteur ou locataire qui devient victime d’une fraude. Le nouveau résident peut bien entendu désormais faire réaliser lui-même une « contre-expertise », mais aucune conséquence n’y est encore attachée.

« Si le résultat de la contre-expertise s’écarte sensiblement de l’EPC initial du vendeur, le désavantage subi devrait relever de la responsabilité professionnelle de l’expert EPC », précise le CD&V MP. « À notre avis, l’expert EPC qui a délivré un certificat EPC incorrect doit non seulement payer le deuxième EPC, mais également ajuster la différence entre le prix de vente trop élevé et la valeur réelle. Les professionnels peuvent se couvrir contre des dommages potentiellement énormes grâce à une assurance responsabilité professionnelle. Les différences majeures entre deux expertises doivent toujours être soumises pour vérification à l’Agence flamande de l’énergie et du climat (VEKA).

Prix ​​fixe au m²

Selon Bothuyne, la gratuité des prix – les experts en énergie sont désormais libres du prix qu’ils demandent pour un EPC – encourage également la fraude. Les clients recherchent le fournisseur le moins cher, qui est donc enclin à délivrer eux-mêmes les certificats le plus rapidement et le plus efficacement possible. « Le marché des experts en énergie est actuellement libre. Cela a un impact sur la qualité, mais aussi sur la volonté de travailler « à la tête du client ». Nous proposons donc un prix fixe au mètre carré de surface d’habitation, imposé par le gouvernement. Il est préférable pour les propriétaires de payer les coûts au gouvernement, qui paie ensuite l’expert en énergie. Cela profite à l’indépendance.

Séparer l’EPC de l’obligation de rénovation

Parallèlement à l’importance financière accrue que le label EPC a récemment acquise, les problèmes se sont également accrus. Bothuyne souhaite donc que les conditions de l’obligation de rénovation soient adaptées. « L’obligation de rénovation doit se concentrer davantage sur une liste de mesures concrètes d’économie d’énergie, telles que la présence ou l’absence de certains types d’isolation, de vitrage, de technologie de chauffage et de production d’énergie renouvelable. L’EPC devrait être un outil et non une charge administrative.

Bothuyne soumettra la semaine prochaine ses propositions au ministre compétent de l’Energie, Zuhal Demir (N-VA).

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