« Àh, regarde qui parle ! Combien de fois nos enfants, face à nos reproches, pourraient-ils répondre ainsi. Souvent, nous ne nous en rendons même pas compte, mais nous attendons des enfants et des jeunes qu’ils respectent des règles que nous bafouons au quotidien : même devant eux, et notamment dans le rapport aux nouvelles technologies. C’est-à-dire la manière dont, hyperconnectés, nous habitons le monde en ligne.
Parents en ligne. Enfants hyper connectés, enfants d’adultes hyper distraits
Pour la Fondation Carolina, engagée chaque jour en faveur du bien-être numérique des nouvelles générations, il ne s’agit pas simplement d’étiquette, mais de santé. Le sujet est fondamental pour le développement cognitif et comportemental de nos enfants, dès les premières années de la vie.
Entre parent et enfant, le smartphone
«L’un des effets les plus importants de la surexposition à Internet est la réduction du temps partagé et richesse de la relation parents-enfants». Explique Stefania Manetti, présidente de l’Association culturelle des pédiatres (ACP). «Mais la famille est le principal environnement d’apprentissage, et pour que cela fonctionne, les interactions verbales entre parents et enfants doivent être des expériences efficaces et protectrices. La présence d’appareils numériques détourne plutôt l’attention de la relation directe et réactive avec les parents. Et ce n’est pas tout : si les parents abusent de ces appareils, leur rôle éducatif est compromis. »
Nous sommes des adultes, donnons le bon exemple
Le comportement de nos enfants reflète le nôtre : il est important d’y penser chaque jour et d’essayer d’être cohérent. Nous ne pouvons pas nous plaindre du fait que nos enfants utilisent des appareils si nous continuons à le faire, même devant eux. On ne leur demande pas de débrancher, alors que nous gardons nous-mêmes toujours notre téléphone portable entre nos mains, comme une prothèse. Dans un monde idéal, les smartphones devraient être laissés à l’entrée de nos maisons, au même titre que les chaussures et les manteaux.
Accro aux smartphones
Lorsque vous souffrez d’une dépendance, vous pouvez la projeter sur les autres, y compris sur vos enfants. Combien de fois jugeons-nous négativement les autres lorsqu’ils se comportent comme nous ? C’est un mécanisme de défense compréhensible, mais pas du tout efficace, car il ne nous fait pas prendre conscience du problème. Il est nécessaire de le faire pour comprendre à quel point nous sommes une référence pour nos enfants : nous devons représenter pour eux un exemple positif.
Hyperconnecté par nécessité ? Ne le disons pas
Cette semaine, nous avons célébré le Journée mondiale de l’enfance et de l’adolescence. Là Convention relative aux droits de l’enfant à l’article 18 prévoit que « la responsabilité d’élever l’enfant et de veiller à son développement incombe en premier lieu aux parents ». Cette responsabilité se matérialise aussi dans nos actes quotidiens, dans la cohérence entre paroles et actes, dans la substance de nos comportements.
«Une once de bon exemple vaut plus qu’un quintal de mots»: Saint François de Sales l’a dit il y a environ 400 ans. En tant qu’adultes on peut aussi se dire qu’on est hyperconnecté par nécessité mais pour la santé de nos enfants, nous devons utiliser cette once de bon exemple.
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