Le Hamas voit l’accord de cessez-le-feu en voie d’achèvement


– par Nidal al-Mughrabi et Dan Williams

Gaza/Jérusalem (Reuters) – Selon le Hamas, un groupe islamique radical, un accord de cessez-le-feu temporaire et une éventuelle libération des otages sont à portée de main dans le cadre de la guerre à Gaza.

Le chef du Hamas, Ismail Haniya, a déclaré mardi dans un communiqué envoyé à l’agence de presse Reuters que les négociateurs du Hamas étaient « proches d’un accord de cessez-le-feu » avec Israël. Hanija n’a donné aucun détail. Cependant, un représentant du Hamas a déclaré à la chaîne de télévision Al Jazeera que les négociations portaient sur la durée d’un cessez-le-feu, l’échange d’otages israéliens contre des prisonniers palestiniens en Israël et l’acheminement de l’aide à la bande de Gaza. Pendant ce temps, Israël et le Hamas ont continué à s’attaquer sans relâche.

Haniya a en outre déclaré que les négociateurs du Hamas avaient envoyé leur réponse au médiateur, l’Émirat du Qatar. Le représentant du Hamas, Issat el Reshiq, a déclaré que les deux camps libéreraient les femmes et les enfants. Les détails seraient annoncés par le Qatar. Le Hamas a lancé une attaque majeure contre Israël le 7 octobre, au cours de laquelle environ 1 200 personnes, pour la plupart des civils, ont été tuées. Les combattants islamistes ont également enlevé environ 240 otages dans la bande de Gaza. Israël a répondu par une contre-offensive à grande échelle avec des frappes aériennes et l’arrivée de troupes terrestres et a annoncé vouloir détruire le Hamas.

PRESSION SUR LE GOUVERNEMENT ISRAÉLIEN – NÉGOCIATIONS DIFFICILES

Compte tenu de l’incertitude quant au sort des otages israéliens et des conditions catastrophiques de la population civile dans la bande de Gaza densément peuplée, la pression sur le gouvernement israélien s’accroît, tant au niveau national qu’à l’étranger. Depuis le week-end, les signaux venus des États-Unis et du Qatar alimentent les espoirs d’un cessez-le-feu temporaire et de la libération des otages. Mais dans le même temps, il est souligné à plusieurs reprises que des négociations aussi sensibles peuvent échouer à tout moment.

Israël accuse le Hamas d’utiliser des civils et des structures civiles telles que des hôpitaux comme boucliers de protection et d’y maintenir des centres de commandement. Les islamistes le rejettent. Selon des informations palestiniennes, des combats ont éclaté lundi autour d’un autre hôpital au nord de la bande de Gaza. Les chars israéliens ont encerclé la zone d’une clinique financée par l’Indonésie. Au moins 12 Palestiniens ont été tués et des dizaines blessés dans des coups de feu tirés sur le complexe, ont indiqué les autorités sanitaires contrôlées par le Hamas. L’armée israélienne a déclaré avoir renvoyé des tirs de la clinique. De nombreuses mesures ont été prises pour éviter des pertes civiles.

Selon la milice au pouvoir dans la bande de Gaza, au moins 13 000 Palestiniens ont été tués depuis le 7 octobre. Selon un rapport publié mardi par l’agence de presse palestinienne Wafa, 17 autres Palestiniens ont été tués dans le bombardement israélien du camp de réfugiés de Nuseirat. Il n’y a eu initialement aucune déclaration d’Israël à ce sujet. De son côté, le Hamas affirme poursuivre ses attaques contre Israël. L’organisation n’a annoncé lundi sur Telegram avoir visé Tel-Aviv avec de nombreuses roquettes.

(Écrit par Elke Ahlswede, édité par Hans Busemann. Si vous avez des questions, veuillez contacter notre équipe éditoriale à [email protected] (pour la politique et l’économie) ou [email protected] (pour les entreprises et les marchés)



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