La sécurité sociale est déterminante pour l’électeur brabançon

Un Brabander sur dix a souvent ou presque toujours des soucis financiers. Et plus de la moitié ont plus ou moins de difficultés à joindre les deux bouts. Il est clair que les politiques doivent faire quelque chose. « Une large prospérité » est un terme souvent utilisé, également dans les programmes électoraux. Mais qu’est-ce que c’est ? Et que devons-nous faire pour garantir que tout le monde puisse participer ?

« Il ne faut pas confondre sécurité sociale et prospérité générale », déclare Otto Raspe. Il est professeur de pratique Broad Prosperity à l’Université de Tilburg. « Dans une prospérité large, on ne se concentre pas uniquement sur la croissance économique, également appelée prospérité étroite, mais on regarde ce que les gens trouvent précieux. » Selon le professeur, il s’agit en partie de choses matérielles comme le travail et les revenus, mais aussi d’implication sociale et de sécurité de leur environnement.

Une conception globale. Et la sécurité sociale ? « Nous considérons cela comme une limite que nous jugeons inacceptable si les gens tombent en dessous de cette limite, par exemple en ce qui concerne les revenus et les dépenses. Il s’agit d’une mesure transversale, alors que la prospérité au sens large ne se limite pas à l’argent. »

Une prospérité biaisée
Ralf Embrechts est co-fondateur de Quiet500 et s’engage en faveur des moyens de subsistance des citoyens. Il voit chaque jour ce que « son peuple », comme il l’appelle, doit dépenser. « Si vous passez toute la journée à vous demander si vous arriverez à la fin du mois, quel sera le prochain huissier ou si vous pourrez bien nourrir vos enfants, j’appellerais cela une prospérité « déséquilibrée » », dit-il. « Mon peuple est occupé à survivre. »

Plus de la moitié des Brabançons ont parfois des soucis financiers, selon une étude de l’Omroep Brabant. La moitié des participants indiquent ressentir du stress en raison de soucis financiers. 36 pour cent se plaignent de fatigue et pour 22 pour cent, les soucis financiers entraînent des problèmes de santé mentale. « En conséquence, ils n’atteignent même pas les ‘objectifs supérieurs’ d’une grande prospérité, comme rendre leur maison plus durable ou améliorer le cadre de vie », explique Embrechts. Les personnes sans soucis financiers sont plus susceptibles de s’y mettre. La prospérité est donc biaisée.

Zones de douleurs abdominales
Le maire de Roosendaal, Han van Midden, voit dans sa ville un certain nombre de quartiers où de nombreuses personnes vivent en dessous du minimum vital. « Alors la sécurité sociale n’est pas en ordre. Beaucoup de gens vont à la banque alimentaire. » Le maire voit également une différence dans la prospérité générale. « Il y a des endroits où l’on est très heureux de vivre et il y a des endroits où ce n’est pas le cas. » Il appelle ça les quartiers qui ont mal au ventre.

Van Midden voit la différence dans le comportement électoral entre les circonscriptions de Roosendaal : « Tout d’abord, le taux de participation diffère déjà énormément. Je pense que cela en dit déjà long sur la confiance dans le gouvernement. »

Solutions
Il s’agit là de problèmes évidents qui ne sont pas propres à notre époque. Mais comment est-il possible que ces thèmes occupent seulement aujourd’hui une place aussi importante sur tous les agendas ? Embrechts : « Je trouve parfois un peu insultant qu’on y prête autant d’attention seulement maintenant. Cela fait 25 ans que nous nous en préoccupons. Mais maintenant que la classe moyenne ressent également la douleur, on accorde beaucoup d’attention Il s’agit d’une accumulation de nombreuses années de politique négligée, qui se reflète désormais. »

Il fait référence par là au grand nombre de contrats flexibles. « Nous en sommes responsables nous-mêmes en offrant si peu de sécurité d’emploi aux gens. Et si les prix augmentent soudainement si rapidement et que nous continuons à imposer des allocations aux gens parce que nous pensons qu’ils travailleront, alors vous avez un problème. Le travail doit simplement payer. « 

Souhaitez-vous savoir ce que vivent Ralf Embrechts, le professeur Raspe et le maire Van Midden et quelles solutions ils souhaitent voir ? Alors écoutez l’épisode 3 de Brabant en route vers le 22 novembre sur la sécurité de la subsistance et la large prospérité.

Ou écoutez-le dans votre application de podcast préférée.

À l’approche des élections du 22 novembre, Omroep Brabant publie trois podcasts sur des thèmes qui jouent un rôle important dans le Brabant. Le journaliste politique Tessel Linders s’entretiendra avec des invités de l’université de Tilburg qui aborderont ces sujets à partir de leur propre expertise. La dernière sur la sécurité sociale et la prospérité générale suivra le 17 novembre.

Débat du Sud
À l’approche des élections à la Chambre des représentants, Omroep Brabant organisera avec Omroep Zeeland et L1 du Limbourg le Débat du Sud le samedi 18 novembre. L’émission sera visible en direct de 19h30 à 21h00. Le commentaire peut être consulté à partir de 21 heures sur Brabant+ et sur le site/application Omroep Brabant. La chaîne thématique nationale NOS Politics and News retransmet également le débat en direct.



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