La Commission européenne a décidé d’autoriser le pesticide controversé glyphostat pour dix ans supplémentaires. Le comité prescrit un certain nombre de nouvelles conditions et restrictions.
Le glyphosate est cancérigène selon certains experts, tandis que d’autres le contredisent. On dit également qu’il provoque la maladie de Parkinson.
Plus tôt jeudi, un vote a eu lieu sur le médicament, mais il n’y a eu aucun résultat définitif, oui ou non. De nombreux doutes ont également émergé parmi les États membres lors d’un vote précédent le mois dernier.
Une décision ne bénéficiera d’un soutien suffisant que si au moins quinze États membres, dans lesquels vit au moins 65 pour cent de la population de l’UE, votent pour ou contre. Ce n’était pas le cas. En raison de cette impasse persistante, le comité peut désormais faire adopter lui-même son plan.
Les Pays-Bas se sont de nouveau abstenus lors du vote jeudi, a indiqué une source européenne. La Chambre des représentants souhaitait que les Pays-Bas votent contre.
Utilisation soumise à des règles plus strictes
L’utilisation de poisons agricoles sera encore plus restreinte. Par exemple, il ne peut plus être utilisé pour sécher les cultures avant la récolte. Les utilisateurs doivent également prendre des mesures pour éviter que le produit n’affecte involontairement d’autres plantes et animaux.
La prolongation du permis européen ne signifie pas nécessairement que le glyphosate sera également autorisé aux Pays-Bas dans les années à venir, comme auparavant. Les pays de l’UE peuvent décider eux-mêmes exactement où et comment ils souhaitent autoriser le médicament.
On le retrouve entre autres dans le désherbant Roundup. Ce produit a été introduit sur le marché il y a plusieurs décennies par la société américaine Monsanto, qui appartient aujourd’hui à l’allemand Bayer. Il affirme avoir mené des années d’études sur le médicament et qu’il semble être sans danger. Les entreprises agricoles utilisent Roundup depuis des décennies.
Bayer a pourtant fait l’objet de poursuites judiciaires aux États-Unis. Par exemple, un juge de l’État de Californie a statué plus tôt ce mois-ci que l’entreprise devait verser 332 millions de dollars (306 millions d’euros) à un homme qui aurait développé un cancer dû au Roundup.