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Les aspirateurs désinfectent en collectant les débris. Ces dernières années, Glencore a récupéré des actifs charbonniers dont d’autres groupes miniers voulaient se débarrasser. Le groupe suisse s’est engagé à sortir du charbon tout en accumulant des actifs bon marché et en encaissant les flux de trésorerie. La stratégie a rapporté beaucoup d’argent aux investisseurs.

La dernière grande acquisition – 6,9 milliards de dollars en espèces pour 77 pour cent des actifs de charbon à coke de Teck Resources – donne le coup d’envoi à une scission dans deux ans. Parlez de manger votre gâteau et de toujours l’avoir.

De nombreux actionnaires de Glencore et de Teck du Canada veulent se débarrasser du charbon crasseux. Les profits tirés de cette matière première ont diminué avec la crise énergétique déclenchée par la guerre en Ukraine. Le prix du charbon thermique, le point fort de Glencore, a chuté de près des deux tiers au cours de l’année écoulée. Cela donne une impulsion pour sortir.

Mais attendez, qu’est-il arrivé au « déclin géré » des actifs charbonniers de Glencore ? L’entreprise avait promis une gestion responsable de son activité d’extraction d’arbres fossiles.

Le récit a changé ces derniers temps. Glencore prévoit désormais de scinder l’ensemble de ses activités charbon d’ici deux ans. Elle a fermé certaines mines plus anciennes en Colombie. Mais la pression pour fermer davantage diminuera à mesure que la scission approche. La nouvelle direction de la spin-off du charbon pourrait alors être réticente à la réduire.

L’entreprise de charbon à coke de Teck, Elk Valley, fera de l’unité un investissement plus attrayant. Les charbons à coke durs d’Elk Valley rapportent un prix majoré de 293 $ la tonne. Cela représente environ le double du prix du charbon à coke et du charbon thermique de moindre qualité.

Glencore et Teck affirment tous deux avoir obtenu la meilleure offre. Nippon Steel et Posco peuvent se permettre d’être agnostiques sur cette question. Ni l’un ni l’autre ne paieront grand-chose pour leurs enjeux. Avec une valorisation sans dette de 8,9 milliards de dollars pour l’ensemble de l’entreprise, le prix ressemble à celui que BHP a reçu lors d’une récente vente de charbon à coke. Les analystes s’attendaient à ce que Glencore paie davantage.

Fait inhabituel, Teck n’a demandé aucune redevance future à Elk Valley, a noté Liberum. Une séparation complète du « trésor obscur » était évidemment souhaitable.

Les patrons des deux sociétés vont confier la parcelle polluante à de nouveaux intendants. Les actionnaires de Glencore auront le choix de conserver les actions du spin-off ou de les abandonner minutieusement sur le marché. En se renvoyant la balle, le vendeur et l’acquéreur se sont assurés d’en fabriquer eux-mêmes quelques-uns en cours de route.

L’équipe Lex souhaite en savoir plus sur les lecteurs. Dites-nous ce que vous pensez de la stratégie charbon de Glencore dans la section commentaires ci-dessous.



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