Le fournisseur allemand de pièces automobiles Continental va supprimer des milliers d’emplois


Débloquez gratuitement Editor’s Digest

Continental a annoncé des milliers de suppressions d’emplois comme première étape vers l’amélioration de sa compétitivité, alors que l’un des plus grands fournisseurs mondiaux de l’industrie automobile lutte pour rester compétitif à l’ère des véhicules électriques.

Le groupe allemand a déclaré lundi que les mesures destinées à économiser 400 millions d’euros par an affecteraient une « fourchette moyenne à quatre chiffres ». . . dans toutes les parties et à tous les niveaux » des 100 000 personnes employées par sa division automobile, qui représente environ la moitié de l’effectif total de l’entreprise.

Philipp von Hirschheydt, le nouveau directeur de l’automobile de l’entreprise, a qualifié les suppressions de postes « administratifs » dans les ventes, la recherche et le développement ainsi que la production de « mesures initiales », ouvrant la porte à d’éventuelles réductions supplémentaires.

Continental a averti en 2019 que 30 000 postes disparaîtraient au cours des 10 prochaines années, car l’entreprise devait investir dans la transition coûteuse vers les véhicules électriques – près de 10 000 personnes ont depuis quitté l’entreprise. 10 000 emplois supplémentaires sont encore à l’étude dans le cadre de ce programme particulier de réduction des coûts.

L’entreprise a, comme d’autres fournisseurs, été touchée par la pénurie de puces qui a déprimé la production automobile et par la flambée de l’inflation, qui a entraîné une augmentation des coûts qui se sont avérés difficiles à répercuter sur leurs clients, les constructeurs automobiles.

Les marges de l’unité automobile de Continental ont pris du retard sur celles de plusieurs concurrents, ce qui a incité l’entreprise à envisager de vendre des divisions avides d’investissements, comme sa branche conduite autonome.

Son rival Schaeffler a annoncé le mois dernier une offre sur le spécialiste des véhicules électriques Vitesco, issu de Continental il y a deux ans, arguant que l’arrivée de marques chinoises en Europe stimulerait le besoin de fournisseurs de pièces automobiles sur le continent.

Continental a légèrement relevé la semaine dernière ses attentes concernant la croissance des ventes mondiales de voitures cette année, qui, selon sa directrice financière, Katja Garcia Vila, provenait principalement de Chine.

L’industrie automobile européenne est confrontée à la concurrence croissante de ses concurrents chinois qui se sont spécialisés dans les véhicules électriques, à l’approche de l’interdiction de la vente de voitures neuves alimentées au diesel et à l’essence par l’UE en 2035.

Continental, 152 ans, qui a réalisé l’année dernière un chiffre d’affaires mondial d’un peu moins de 40 milliards d’euros, a déclaré qu’il fournirait une nouvelle mise à jour sur la dernière série de licenciements lors de sa journée de marchés des capitaux le 4 décembre.



ttn-fr-56