La politique de prudence en matière de hausse des taux d’intérêt ne nuit pas à ABN AMRO. La banque a enregistré un bénéfice de 759 millions d’euros au troisième trimestre. Cela est dû en partie aux « solides revenus nets d’intérêts », comme le décrit ABN.
Un autre facteur était que la banque était en mesure de contracter de nombreux prêts hypothécaires et commerciaux et qu’elle devait consacrer moins d’argent aux prêts à risque.
La banque a enregistré 1,5 milliard d’euros de revenus au dernier trimestre en raison de sa politique de taux d’intérêt. C’est 20 pour cent de plus qu’à la même période l’année dernière. Mais c’est moins qu’au deuxième trimestre de cette année. Cette dernière raison était due au fait que certains clients transféraient de l’argent vers des comptes avec un taux d’intérêt plus élevé.
De nombreux épargnants sont mécontents des taux d’intérêt relativement bas qu’ils reçoivent des trois grandes banques néerlandaises. Les banques elles-mêmes reçoivent beaucoup d’intérêts lorsqu’elles déposent de l’argent auprès de la Banque centrale européenne (BCE). L’idée derrière cela est que les banques augmentent également les taux d’intérêt pour leurs clients, par exemple ceux des épargnants. Il y a eu des augmentations, mais jusqu’à présent, elles ont été limitées.
Le PDG d’ABN, Robert Shaak, répond aux critiques lors de la présentation des chiffres trimestriels. « La hausse des taux d’intérêt a soutenu la rentabilité des banques au cours des derniers trimestres. Cela a alimenté le débat public sur les taux d’épargne. » Mais selon lui, des banques solides, sûres et rentables sont importantes car elles soutiennent l’économie, permettent les transactions de paiement et combattent la criminalité financière.
Le régulateur ACM a annoncé la semaine dernière qu’il enquêterait pour savoir s’il y avait suffisamment de concurrence sur le marché de l’épargne aux Pays-Bas. Les résultats de ces recherches sont attendus l’été prochain.