Le film culte revient en salles avec Jeff Bridges dans le rôle du légendaire Dude


À 25 ans d’intervalle, à partir d’aujourd’hui, le film culte des frères Coen revient dans les cinémas italiens, restauré en 4K Le Grand Lebowski. Comédie noire irrésistible de 1998, avec Jeff Ponts dans le rôle emblématique du « Drugo », fainéants en robes de chambre et Russe Blanc, qui se retrouve impliqué dans une affaire d’enlèvement.

Le Grand Lebowskil’intrigue du film et les curiosités

Se déroulant en 1991, le film a pour le protagoniste Jeffrey Lebowski (Jeff Bridges), connu sous le nom de « Drugo », un célibataire fainéant qui passe ses journées à fumer des joints, à écouter de la musique et à jouer au bowling avec ses deux amis Walter (John Goodman) et Donny (Steve Buscemi). Un jour il est agressé dans sa propre maison par deux hommes qui lui ordonnent de payer la dette que sa femme doit au magnat du porno Jackie Treehorn. Ce n’est qu’après l’avoir battu que les deux acolytes réalisent avoir la mauvaise personne et ne pas être dans la maison de Jeffrey Lebowski qu’ils pensaient être.

Encouragé par son ami Walter, le lendemain matin Le mec se présente chez son homonyme : Jeffrey Lebowski est un riche philanthrope paralysé dans un fauteuil roulant. Mec lui raconte l’attaque qu’il a subie à cause de la dette de sa femme, Bunny (Julianne Moore). Ils il demande aussi une compensation pour son tapis abîmé: Votre demande est immédiatement rejetée.

Quelques jours plus tard, le riche Lebowski, au bord du désespoir, convoque Dugo : sa femme a été kidnappée et les ravisseurs lui ont exigé une grosse somme d’argent en guise de rançon. Ne voulant pas impliquer la police, Lebowski charge Drugo de remettre la mallette contenant un million de dollars aux ravisseurs.

Jeff Bridges, Steve Buscemi et John Goodman dans une scène de “The Big Lebowski”. (archives Rcs)

Mec, qui n’avait initialement aucune intention d’accepter le poste, est finalement convaincu par la promesse d’une généreuse récompense. Depuis lors, la situation devient complètement incontrôlable. Entre les vapeurs de marijuana et d’alcool, il se retrouvera au centre de une histoire très complexe.

L’icône Jeffrey Leboski, des robes au White Russian

Barbe indolente, habituelle, négligée et perpétuellement trempée dans le Russe Blanc, Jeffrey Lebowski est un personnage qui est entré dans l’imaginaire collectif pour de nombreuses raisons. Un pour tous, son look post grungeavec une touche hippie chic avant que cela ne devienne à la mode. Porte robes de chambre, pulls énormes, pantoufles inappropriées et des pantalons jusqu’aux genoux comme s’ils étaient les premiers objets trouvés dans la garde-robe. Ses vêtements toujours trop grands sont l’emblème de sa paresse. Anecdote intéressante, c’est Jeff Bridges qui a personnellement assuré la “récupération” des costumes : directement de sa garde-robe.

L’un des looks emblématiques de Jeffrey Lebowski. (archives Rcs)

Qui a inspiré Jeff Bridges pour le personnage de The Dude ?

Le caractère de Dude (à l’origine « Dude ») s’inspire largement de Jeff Dowd, un producteur de cinéma américain. et activiste politique rencontré par les frères Coen alors qu’ils cherchaient un distributeur pour leur premier film, Sang simple – Sang facile de 1984. Dowd avait été membre d’un mouvement pacifiste radical, adorait boire des cocktails russes blancs et était surnommé « Drugo ».

Une autre source d’inspiration était un ami des Coen, Peter Exline, un vétéran de la guerre du Vietnam. qui vivait dans un appartement qui ressemblait plutôt à une casse mais qui était très fier de son petit tapis.

Pour mieux préparer le rôle, Bridges a rencontré Dowd à plusieurs reprises mais s’est finalement fortement appuyé sur lui-même quand j’étais un jeune hippie dans les années 60 et 70 et que je consommais de la drogue.

Initialement, les Coens avaient envisagé Mel Gibson pour le rôle principal mais la star de Arme mortelle il n’a pas pris la proposition trop au sérieux. Lorsqu’ils ont contacté Jeff Bridges, l’acteur était réticent, inquiet de devenir un mauvais exemple pour ses filles adolescentes. Il s’est laissé convaincre après avoir lu le brillant scénario. Et le reste est de l’histoire.

Le reste du casting : de John Turturro à Julianne Moore

Si le film est devenu un culte intemporel c’est non seulement grâce aux extraordinaires Bridges mais aussi au des personnages secondaires fantastiques qui embellissent encore plus l’histoire. A partir de la seule protagoniste féminine, la splendide Julianne Moore qui joue la femme qui s’ennuie des autres Lebowski, la riche. Avec un carré rouge et une frange, Maude est une féministe et une artiste d’avant-garde toujours prête à se montrer nue. Le personnage est inspiré en partie par Yoko Onoen partie un Carole Schneemannune icône de l’art de la performance américain du siècle dernier.

Mais l’interprétation de John Turturro, alias, est également restée dans l’histoire Jésus Quintanaadversaire numéro un de l’équipe de bowling Drugo. Hispanique au look kitsch – toujours enveloppé dans une combinaison lilas, résille sur la tête et vernis à ongles sur le petit doigt –, Jésus utilise sa langue pour lubrifier les boules de bowling. Inspiré en partie par une performance que les Coen avaient vu Turturro donner au théâtre en 1988 dans un spectacle intitulé Ma Puta VidaJésus est est devenu une telle icône qu’il “méritait” un spin-off intitulé en 2019 Jesus Rolls – Quintana est de retour !.

Enfin et surtout, les deux meilleurs amis du mec: Walter (John Goodman) le vétéran de guerre querelleur, habillé comme un chasseur toujours prêt à tirer, et le solitaire Donny (Steve Buscemi), continuellement réduit au silence ou ignoré par ses amis. Des personnages très drôles et borderline que les Coen ont écrit spécifiquement pour les deux grands acteurs américains.

Les phrases et la « philosophie » de The Big Lebowski

Avec une histoire et des personnages aussi emblématiques, il n’est pas surprenant que, quelques années après la sortie du film, aux Etats-Unis, une religion inspirée du film a même été « fondée ». Le Dudéisme promeut la philosophie et le style de vie incarnés par notre Dude. Il exalte la paresse et tente de distraire les gens de la frénésie et de l’insatisfaction contemporaines.

C’est une sorte de taoïsme actualisé et purgé de toute doctrine médicale : encourage la flexibilité de l’esprit, en “le prenant avec philosophie” face aux difficultés de la vie. Il va sans dire que plaisirs simples du quotidien comme (dans le cas de Lebowski) prendre un bain, écouter Creedence Clearwater Revival et jouer au bowling avec des amis sont préférable à l’angoisse de devoir courir après le succès.

25 ans plus tard, le film continue d’être célébré de manière constante également à travers le Fête Lebowski, un rassemblement de fans que l’on retrouve chaque année à Louisville et dans d’autres villes américaines. Pendant la fête des projections du film, des parties de quilles et des beuveries russes blanches sont organisées et des défilés de fans habillés comme leur idole. L’opportunité est également excellente pour les passionnés citer des phrases cultes en rafales que le film nous a transmis.

Extrait du monologue d’ouverture de Sam Elliott («Parfois, vous rencontrez un homme qui est le bon homme au bon moment au bon endroit, là où il doit être») à «Prends-le comme ça vient» prononcé à la fin du film, un mantra résumant toute la philosophie du Dude. Sans oublier la réplique légendaire, faisant référence au tapis en ruine et souvent répétée tout au long du film, «Cela a donné le ton à l’environnement».

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