Prescription, vers le feu vert de la réforme à la Chambre. Du premier degré à la Cour suprême : ce qui change

La Chambre des Députés a entamé la discussion générale sur le projet de loi qui réforme la loi Cartabia sur la prescription en rétablissant la prescription matérielle et le statut procédural. Le texte a été illustré par les deux rapporteurs de la Commission Justice, Andrea Pellicini (FdI) et Enrico Costa (Action). Pour la cinquième fois en dix-huit ans, le Législateur entreprend la réforme de la prescription.

Le centre-droit se réunit

Après l’ex-Cirielli de 2005 et les lois des Gardes des Sceaux Andrea Orlando de 2017, Alfonso Bonafede de 2019 et Marta Cartabia de 2021, le texte qui a obtenu le feu vert de la commission de justice de la Chambre fin octobre réécrit effectivement la loi qui régit l’institution qui conduit à l’extinction du crime. Après quelques premières divergences d’opinions, le centre droit est parvenu à parvenir à une solution partagée.

Quels changements

La proposition de modification approuvée prévoit un délai de prescription de 24 mois après la condamnation au premier degré et de 12 mois après la confirmation de la condamnation en appel. Si la sentence d’appel n’arrive pas dans le délai prévu, le délai de prescription recommence à courir et le délai pendant lequel il a été suspendu doit également être calculé. Même en cas d’acquittement ultérieur ou d’annulation de la condamnation en appel ou en cassation, le délai de suspension doit être pris en compte pour la prescription.

Retour au décor d’Orlando

Bref, il s’agit d’une réédition substantielle de la loi d’Orlando. Un changement radical par rapport au texte de base de Pittalis (Forza Italia) qui proposait effectivement un retour à l’ex-Cirielli qui avait drastiquement accéléré les délais de prescription. En 2017, Orlando a tenté de les prolonger en accordant un « bonus » de 2 ans en Appel et d’un an en Cassation. Mais la règle n’a pas produit ses effets car en 2019, Bonafede a procédé à une autre réforme qui a bloqué le cours de la prescription après la première instance. En 2021, Cartabia change la donne en établissant qu’il n’y a pas de délai en première instance, mais que l’appel ne peut pas durer plus de 2 ans et 1 est le délai pour la Cour suprême. Maintenant, tout change à nouveau et nous revenons à l’approche de la réforme d’Orlando.

Costa : une réforme libérale qui mérite une large convergence

« La question de la prescription est fondamentale dans la structure de nos procédures pénales, car elle insiste sur un élément essentiel, qui est celui du temps. Le temps est important pour la victime, pour ceux qui sont acquittés, mais aussi pour ceux qui sont condamnés, car la durée raisonnable du procès est liée au thème de la réhabilitation de la peine. De 1992 à aujourd’hui, près de trente mille citoyens ont été indemnisés pour une détention injuste : plus le délai pendant lequel les personnes sont acquittées est serré, moins cette cicatrice s’imprime et reste. » C’est ce qu’a déclaré le député d’Action et rapporteur du projet de loi sur la réforme de la prescription, Enrico Costa, dans son discours à la Chambre.



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