De Hildburg Bruns
Berlin est à sa limite. Il faut créer rapidement 4 000 places pour les réfugiés dans des hôtels, des halls et des hangars. Depuis la mi-août, les prévisions des autorités ont été largement dépassées. « De 40 pour cent par rapport à l’année précédente », déclare le sénateur social Cansel Kiziltepe (47 ans, SPD).
120 demandeurs d’asile et 350 Ukrainiens y viennent chaque jour. Tout le monde ne reste pas. Dans le cadre de la redistribution, Berlin doit accueillir chaque semaine 350 demandeurs d’asile et 100 Ukrainiens. Au total, 10 300 demandeurs d’asile, principalement originaires de Syrie, de Kurdes de Turquie et d’Afghans, sont attendus d’ici la fin de l’année. Environ un tiers d’entre eux resteront dans la ville. À cela s’ajoutent environ 1 000 personnes originaires d’une Ukraine déchirée par la guerre.
« La capacité de l’Office d’État pour les réfugiés (LAF) est actuellement pratiquement nulle », a déclaré le porte-parole Sascha Langenbach. Près de 32 000 places sont occupées, seulement 274 sont libres – et elles sont nécessaires de toute urgence pour un contingent spécial convenu de Syriens malades qui se trouvent actuellement au Liban.
« Nous devons nous y mettre immédiatement », exige le chef du groupe parlementaire CDU, Dirk Stettner (54 ans). « Les capacités des grands établissements d’hébergement à Tegel et Tempelhof doivent être augmentées le plus rapidement possible. » Ce n’est pas exclu, selon Stettner : « Cela pourrait signifier installer des tentes à court terme pour que personne n’ait à dormir dehors. »
Le groupe de travail du Sénat a approuvé mardi ces mesures d’urgence :
► Deux halls légers supplémentaires (600 places) seront construits à Tegel, près du terminal C.
► 1500 places peuvent être louées dans des hôtels et auberges. Selon les informations du BZ, 45 à 50 euros/jour – au plus fort de l’afflux de réfugiés, il s’agissait d’une moyenne de 76 euros/lit/jour.
► A Tempelhof, le parking P2 du T-Damm doit être équipé de conteneurs et d’un autre hangar (4 ou 1) – soit 700 places.
► A Reinickendorf, près du centre d’arrivée des demandeurs d’asile (Oranienburger Straße), l’église Dietrich Bonhoeffer et la Sternsiedlung (Gesobau) doivent être réoccupées – avec environ 700 places.
► A Heinersdorf, 200 places sont créées dans un magasin de meubles (Idunastrasse).
La zone TXL (loyer mensuel 1,3 million d’euros) devrait en effet être libérée à partir de l’été 2024 afin que les préparatifs pour le campus universitaire prévu, les implantations d’entreprises et le quartier Schumacher (5 000 appartements) puissent commencer à la fin de l’année prochaine.
Kiziltepe admet désormais : « Je ne peux pas encore dire si l’objectif peut être maintenu. »