Le gouvernement Meloni redessine le cadre des finances publiques dans la nouvelle mise à jour de la Def à la lumière des dernières données macroéconomiques et en vue de la manœuvre de 2023 qui mobilisera environ 22 milliards de déficit.
La poussée du troisième trimestre 2022, un résultat étonnamment positif, nous permettra de clôturer l’année avec une croissance économique supérieure aux attentes du gouvernement Draghi. Le PIB progressera de 3,7% contre 3,3% prévu dans la Nadef fin septembre.
Cependant, le ralentissement sera évident en 2023, lorsque l’Italie reviendra à une croissance “zéro point”. Selon les estimations, l’année se clôturera sur un +0,6% beaucoup plus limité.
Le déficit diminuera progressivement dans le temps, respectant ainsi la tendance envisagée par les normes européennes, mais laissant place aux mesures de la loi de finances, en premier lieu celles contre l’énergie chère, considérée comme la première urgence. La dette nette passera donc de 5,6 % cette année à 4,5 % la prochaine, à 3,7 % en 2024 jusqu’à 3 % en 2025. En 2023, donc, un espace de 1,1 point de PIB sera dégagé, égal à 22-23 milliards d’euros. .
Le déficit supplémentaire, dans les plans du gouvernement, sert à contrecarrer les “risques de récession”. Mais la ligne « responsable » revendiquée par le ministre de l’Economie se traduit par le fait que ce choix ne sort pas le ratio dette/PIB de sa trajectoire descendante. Qui se poursuivra dans les prochaines années, même si moins intense que prévu.