La province, en collaboration avec les services des eaux, les gestionnaires de la nature et le ZLTO, doit rechercher plus de 200 millions d’euros pour convertir 1 850 hectares de terres en nature. En effet, la province a acquis trop de terres pour le réseau néerlandais Nature. Il n’y a pas de budget disponible du Réseau Nature pour les surplus de terres.
Le Réseau naturel néerlandais est né de la politique des années 1990. A cette époque, on concluait que la nature se détériorait rapidement. Il fallait donc ajouter une nouvelle nature. Pour le Brabant, cela impliquait la création de 20 000 hectares de nouvelles réserves naturelles, en plus des 109 000 hectares déjà existants.
En 2011, Henk Bleker, alors secrétaire d’État du CDA, a souhaité réduire ces projets. Le gouvernement provincial n’a pas aimé cela et a suivi sa propre voie avec des plans plus ambitieux. Le Réseau Nature Pays-Bas (NNN) est devenu le Réseau Nature Brabant (NNB).
Surplus
La terre est nécessaire pour créer une nouvelle nature. Comme les plans n’ont pas progressé, la province a décidé en 2017 de faciliter l’ajout de terrains au NNB.
Cette politique s’est avérée payante, mais elle a en réalité trop bien fonctionné : elle a conduit à un excédent de 1 850 hectares de terres. Aucun accord n’a jamais été conclu sur la manière de gérer un excédent de terres. Le plan brabant est donc devenu plus grand que l’attribution de 20 000 hectares.
Une décision du Conseil d’État de 2022 a obligé la province à indiquer le Réseau naturel néerlandais sur la carte. Jusque-là, cela ne s’était pas produit. Seul le plan brabant avait été élaboré.
Pas d’argent
La province dispose désormais des 20 000 hectares de NNN prévus désigné. Le résultat est que 1 850 hectares de terres ne relèvent pas du plan national et ne disposent donc pas d’argent pour cela. La province souhaite conserver ces terres, car elle s’attend à en avoir besoin à d’autres fins liées à l’eau et à la nature.
Avec les surplus, la province comble par exemple les lacunes des réserves naturelles ou crée des liens entre des parties de la nature. Dans les environs de Lierop, cela ressemble par exemple à ceci. Les zones rayées sont Nature Network Pays-Bas, les zones vertes claires sont Nature Network Brabant.
L’intention reste donc d’utiliser les 1 850 hectares pour la nature. Cependant, il n’y a actuellement pas d’argent pour cela et on ne sait pas exactement quand cela sera le cas. Les autorités provinciales estiment le coût de la conversion de l’ensemble des 1 850 hectares en nature à au moins 200 millions d’euros. À cette fin, nous examinerons le gouvernement national et l’UE.
Conséquences pour l’eau et les agriculteurs
Les organisations avec lesquelles la province collabore au sein du Réseau Nature (les services des eaux, le ZLTO et les gestionnaires de la nature) ne sont pas satisfaites de cet état de fait. « Cette décision a un impact énorme », affirment les services des eaux. « Nous comprenons que c’est nécessaire, mais cela a aussi des conséquences majeures. »
Selon les services des eaux, cela augmente le risque que le Brabant ne respecte pas la directive-cadre sur l’eau. D’ici 2027, toute l’eau en Europe devra répondre à des exigences strictes. Ce n’est actuellement le cas nulle part aux Pays-Bas.
Le ZLTO souhaite que les terres agricoles acquises soient restituées aux agriculteurs. « Ils se retrouvent désormais sans argent et dans l’incertitude. Les agriculteurs peuvent eux-mêmes passer au vert, dans le cadre de tous les projets en cours et des plans futurs du gouvernement. »
La réorganisation du Réseau Nature n’est pas encore définitive. Le Conseil provincial doit d’abord voter sur le plan. Cela devrait se produire en décembre.
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