Au moins 168 personnes ont été tuées dans les combats dans la région soudanaise du Darfour. Rapports de l’agence de presse AP selon une organisation d’aide locale, 98 autres personnes ont été blessées. Il y a eu des tensions entre les différents groupes ethniques de la région depuis plusieurs jours.

La raison des violents combats serait le meurtre de deux bergers jeudi, dans la commune de Kreinik, à trente kilomètres de la capitale provinciale de Genève. Dimanche, il y a eu une explosion de violence, des magasins ont été pillés et des milliers de personnes ont dû fuir leurs maisons. L’hôpital de Genève aurait également été attaqué. Des images sur les réseaux sociaux montrent des photos de maisons qui auraient été incendiées.

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Des groupes d’aide locaux affirment que les milices pro-gouvernementales connues sous le nom de Janjaweed sont responsables de la violence. La région déchirée du Darfour au Soudan est en ébullition depuis le coup d’État militaire de l’an dernier. Des groupes armés, dont les Janjawids, ont pris le pouvoir après que des civils ont renversé le président de l’époque, Omar el-Béchir, lors d’un soulèvement populaire en 2019.

Les Janjawids sont connus au Soudan et surtout au Darfour pour les violences qu’ils ont commises au début de ce siècle lorsqu’ils ont été envoyés par al-Bashir sur des fermiers africains rebelles. Des villages entiers ont été incendiés, 2,5 millions de personnes ont été déplacées et au moins 300 000 personnes ont été tuées. La Cour pénale internationale, qui a accusé el-Béchir de génocide, a ouvert début avril une affaire contre le chef des Janjawids de l’époque pour son rôle dans la guerre au Darfour.



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