125 blessés lors de la prise d’assaut du Parlement irakien : les manifestants en ont assez de la corruption et de la lenteur de la formation du gouvernement


Les partisans de l’influent dirigeant chiite Moqtada al-Sadr ont occupé samedi matin le parlement de Bagdad, la capitale irakienne. Ils disent protester contre la corruption dans les cercles gouvernementaux. Ils sont également furieux que dix mois après les élections législatives, il n’y ait toujours pas de gouvernement et que les négociations sur la nomination d’un nouveau Premier ministre n’avancent pas.

Les forces de sécurité avaient précédemment tenté en vain d’éloigner des milliers de manifestants de la zone verte hautement sécurisée du centre de la ville, qui abrite d’autres institutions gouvernementales et ambassades en plus du parlement. Ils ont fait usage de gaz lacrymogènes et de grenades flash lorsque des pierres leur ont été lancées. Au moins 125 personnes ont été blessées, dont des policiers.

Les forces de sécurité avaient précédemment tenté en vain d’éloigner des milliers de manifestants de la zone verte hautement sécurisée du centre-ville. © AP


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Al-Sadr, dont le parti est devenu le plus important lors des élections, a retiré ses 74 parlementaires en juin lorsqu’il n’a pas réussi à former un gouvernement.

Mercredi, les partisans d’al-Sadr ont également réussi à pénétrer dans la zone verte et à prendre d’assaut le parlement. Après quelques heures, ils ont renoncé à leur occupation après un appel en ce sens d’Al-Sadr. Ils ne semblent pas abandonner leur occupation si facilement le samedi. Le parti d’Al-Sadr a déclaré qu’un « sit-in » aura lieu au parlement jusqu’à nouvel ordre. Les manifestants brandissent des drapeaux irakiens et des portraits de Moqtada al-Sadr. Ils prennent également des selfies dans les couloirs du parlement.

Le parti d'Al-Sadr a déclaré que jusqu'à nouvel ordre, un "s'asseoir" se tient au Parlement.

Le parti d’Al-Sadr a déclaré qu’un « sit-in » aura lieu au parlement jusqu’à nouvel ordre. © AP

La formation du gouvernement a échoué

Les manifestants protestent principalement contre le candidat Premier ministre Mohamed Shia al-Sudani, ancien ministre des Affaires sociales et de l’Emploi et ancien gouverneur de province. Il a été mis en avant par une alliance de groupes chiites pro-iraniens rassemblant des opposants à al-Sadr.

Al-Sadr, dont le parti est devenu le plus important lors des élections, a retiré ses 74 parlementaires en juin lorsqu’il n’a pas réussi à former un gouvernement. Des membres des groupes pro-iraniens ont occupé les places vacantes.

La mission des Nations unies en Irak a appelé au calme.


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