Ils ont fui les bombes de Poutine vers leur église partenaire. Mais on ne sait pas si les 120 personnes seront autorisées à rester à Berlin de façon permanente.
de Jörg Bergmann et Johannes Malinowski
Les réfugiés de guerre viennent de Kiev, Zaporizhia et Dnipro, entre autres, et ont d’abord vécu dans l’église International Gospel Center de Lichtenberg, puis dans une auberge de la Storkower Strasse.
Ils devaient partir lundi matin. Raison : expiration des contrats avec le pays. L’Office d’État pour les affaires des réfugiés (LAF) voulait amener les Ukrainiens au centre d’arrivée de Tegel pour enregistrement et redistribution vers d’autres pays.
« Nous avons clairement indiqué dès le départ que les gens devaient rester avec nous », explique le Dr. Moritz Mayer (32) de la paroisse. Le partenariat existe depuis 15 ans. « Ils ont un lien social fort avec nous et la ville », déclare Mayer. « Il ne serait pas approprié de les déplacer dans une autre ville. »
Au lieu de prendre le bus pour Tegel, les Ukrainiens ont pris le tram jusqu’à l’Allee der Kosmonauten, où ils ont d’abord été logés dans la communauté ecclésiale.
Le député CDU Danny Freymark (38 ans) accuse le Sénat d’agir sans cœur. « Tegel signifie que personne ne sait où il sera redistribué », dit-il. « De nouveaux réfugiés arrivent chaque jour. Pourquoi ceux qui sont déjà ici ne sont-ils pas autorisés à rester ? »
Mais le porte-parole de la LAF, Sascha Langenbach, a déclaré : « En s’inscrivant à Tegel, les gens reçoivent immédiatement un permis de séjour, une assurance maladie et la possibilité de travailler ».
Pour beaucoup de gens, Berlin est attrayante en tant que métropole occidentale. « Mais ces rêves et ces espoirs ne se réaliseront pas pour tous les Ukrainiens », souligne Langenbach.
Son autorité a déjà reçu des appels d’entreprises de Würzburg et Ratisbonne (Bavière) : « Ils demandent combien de personnes nous pouvons envoyer. Les gens y trouvent des emplois et des logements.
Berlin ne peut pas offrir cette perspective à tout le monde.