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Les actions de Nvidia ont chuté de plus de 4% dans les premiers échanges jeudi, le dernier rapport sur les bénéfices du fabricant de puces n’ayant pas répondu aux attentes élevées de Wall Street, malgré un chiffre d’affaires qui a plus que doublé au cours du dernier trimestre.
La baisse de la valeur boursière de l’entreprise de la Silicon Valley a réduit de plus de 100 milliards de dollars sa valeur, qui a grimpé en flèche grâce à l’essor des dépenses consacrées à l’intelligence artificielle. Malgré la baisse de jeudi, les actions de Nvidia sont toujours en hausse de plus de 140 % depuis le début de l’année 2024.
Nvidia, qui a publié ses résultats après la clôture du marché mercredi, a cherché à rassurer les investisseurs sur le fait qu’elle verrait « plusieurs milliards de dollars » de revenus cet exercice grâce à la prochaine génération de ses puissantes puces d’IA, malgré des problèmes de production.
Le directeur général Jensen Huang a déclaré au Financial Times que les retards dans la production du processeur d’IA de nouvelle génération de la société ne feraient pas dérailler les projets du fabricant de puces de produire une nouvelle version de son produit phare chaque année.
Le chiffre d’affaires du groupe au cours des trois mois précédant le 28 juillet s’est élevé à 30 milliards de dollars, en hausse de 122 % par rapport à l’année précédente et au-dessus des prévisions des analystes qui tablaient sur 28,7 milliards de dollars. Les investisseurs s’attendaient toutefois à des prévisions de chiffre d’affaires encore plus élevées.
« La surperformance des revenus a été la plus faible par rapport aux attentes depuis six trimestres, ce n’est donc pas le genre de dépassement massif que Nvidia a souvent rapporté », a déclaré Henry Allen, stratège macroéconomique de la Deutsche Bank.
L’analyste de Bank of America, Vivek Arya, a qualifié les mouvements du cours de l’action jeudi de « bruit trimestriel » et a déclaré que Nvidia continuait de représenter « une croissance unique à une valorisation très raisonnable ».
Certains analystes estiment que les bénéfices du géant de la fabrication de puces électroniques sont devenus aussi importants pour les marchés financiers américains que les décisions de politique monétaire de la Réserve fédérale en raison de sa position de « baromètre » pour l’ensemble de l’industrie technologique, selon le stratège de Jefferies, Mohit Kumar.